3 cerveaux aux rouages de couleurs différents représentant la programmation neuro-linguistique

Tout savoir sur la PNL

La PNL – programmation neurolinguistique – est une méthode de développement personnel qui permet d’apprendre à mieux communiquer avec les autres pour retrouver une meilleure estime de soi. Inspirées du modèle ericksonien, les techniques de PNL sont des outils qui conduisent les individus vers un mieux-être, dans les sphères privée et professionnelle. 

Qu’est-ce que la PNL et d’où vient-elle ?

Une définition simple de la PNL

La méthode de la programmation neurolinguistique repose sur différentes techniques visant à accompagner une personne à reprendre confiance en soi. Ces outils de développement personnel sont basés sur la communication sous toutes ses formes : communication verbale, para verbale et non verbale

La PNL s’appuie sur le fondement de Paul Watzlawick (psychologue et sociologue américain) selon lequel l’on ne peut pas ne pas communiquer. La communication est partout : langage verbal (y compris les silences) et langage corporel. C’est ce qui nous lie à l’autre et qui nous permet d’interagir entre individus et d’établir des relations sociales.

Quelles sont les origines de la PNL ?

La PNL voit le jour dans les années 1970 au cœur de la Silicon Valley au regard des grands bouleversements sociaux qui y apparaissent, liés à l’émergence de l’informatique. 

Richard Bandler, alors doctorant en psychologie à l’université de Santa Cruz, s’intéresse aux travaux de Fritz Perls sur la Gestalt-thérapie. Dans le cadre de ses études universitaires, il anime des groupes en utilisant cette méthode, sous la direction du linguiste John Grinder, avec qui il travaille ensuite sur la modélisation des techniques de la PNL.

Alimenté par les travaux d’autres spécialistes comme Virginia Satir (fondatrice de la thérapie familiale), les linguistes Alfred Korzybski et Noam Chomsky et le psychiatre spécialiste de l’hypnose Milton Erickson, le modèle de la PNL continue d’évoluer jusqu’à sa maturité dans les années 1980.

Le terme PNL apparaît pour la première fois dans le livre The Structure of Magic, publié en 1976 par Bandler et Grinder. En 1978, un nouvel ouvrage Les Secrets de la communication signé des deux chercheurs présente la PNL comme une méthode d’apprentissage à part entière

À partir de 1980, le champ d’application de la PNL s’élargit à d’autres domaines comme le sport, le management, l’éducation, le monde de l’entreprise.

 Comment fonctionne la PNL ?

Les principes de base

La programmation neurolinguistique s’appuie sur sept principes de base.

  1. La carte n’est pas le territoire

Une carte est une représentation subjective, qui induit le fait qu’elle ne puisse pas rendre compte de la réalité. En somme, ce que nous percevons de la réalité, via notre prisme socioculturel, émotif et expérientiel, n’est pas la réalité. 

L’œuvre de Magritte représentant une pomme, intitulée “Ceci n’est pas une pomme”, renvoie à ce principe et à la manière dont nous interprétons notre environnement.

  1. Les ressources sont en soi

Le principe que nous avons tous, au départ, les mêmes ressources intérieures pour développer notre estime de soi est un fondement de la PNL. Appréhendé sous un autre angle, le principe suggère que souvent nous n’avons pas conscience des ressources illimitées que nous avons à notre disposition pour avancer dans la vie. L’axiome “tout est possible” sera alors préféré à l’idée qu’on ne réussira pas à accomplir telle ou telle action.

  1. L’erreur est une source d’apprentissage

Dans le modèle PNL, l’échec n’existe pas. Les “bonnes” ou les “mauvaises” expériences que nous vivons sont autant de ressources qui permettent de développer sa confiance en soi. En partant du principe que tout est une question de perception, la moindre expérience peut devenir positive et participer de l’apprentissage du bonheur.

  1. On ne peut pas ne pas communiquer

La communication utilise nos cinq sens (VAKOG) pour faire le lien avec les autres : 

  • V : visuel
  • A : auditif
  • K : kinesthésique (toucher, sensations et mouvement)
  • O : olfactif
  • G : gustatif

Les linguistes distinguent trois dimensions dans la communication : 

  • La communication verbale : mots employés, vocabulaire, syntaxe, grammaire, complexité des phrases, etc.
  • La communication non verbale : ton, volume et timbre de la voix, rythme de débit des mots, etc.
  • La communication para verbale : gestuelle, respirations, gestes, micro-gestes, etc.

Quel que soit notre comportement, nous communiquons sciemment ou non avec l’autre dans le cadre de nos interactions sociales. La PNL axe ses fondements sur la communication bienveillante pour optimiser les relations sociales.

  1. La relation prédomine sur l’échange d’information

La communication s’inscrit à la fois dans une dimension relationnelle et dans une dimension informationnelle. Le message ne peut être clairement transmis que dans le cadre d’une relation préalablement établie. 

L’échange d’information est optimal si les interlocuteurs sont dans de bonnes dispositions pour émettre l’information et la recevoir.

  1. L’attitude “gagnant/gagnant” facilite les relations humaines

L’attitude “gagnant/gagnant” repose sur le principe d’un équilibre basé sur la confiance et le respect mutuel. Une relation saine et constructive s’établit sur la coopération et la réciprocité.

  1. Tous les comportements ont une fonction positive

Tout est une question de perception. En théorie, nous sommes tous en capacité de décider si un comportement est positif ou négatif. En pratique, notre perception des choses est déterminée par le prisme de nos valeurs et de nos croyances. Nous avons la possibilité de changer notre perception pour transformer une fonction négative en une fonction positive.

5 techniques utilisées en PNL

I – La synchronisation 

La synchronisation est un comportement que nous reproduisons naturellement. Par mimétisme, nous sommes enclins à répondre à un sourire par un sourire, ou élever la voix si notre interlocuteur élève la voix. 

La synchronisation n’est pas toujours à propos et constructive. Il existe des exercices de PNL pour la rendre plus positive.

Le but de la synchronisation n’est pas de devenir son interlocuteur, mais de se mettre à son niveau pour “être sur la même longueur d’ondes” et faciliter la communication.

La PNL distingue quatre types de synchronisation : 

  1. La synchronisation non verbale 

Le langage du corps est un mécanisme pour se synchroniser avec l’autre. 

Ce processus englobe les paramètres : 

  • Visage : regard, expression faciale, etc.
  • Posture : position assise/debout, port de tête, mains/bras/jambes croisés ou décroisés, etc.
  • Gestuelle : mouvements du corps, rythme de respiration, agitation, cadence de marche, etc.
  1. La synchronisation para verbale

La voix permet de se synchroniser avec son interlocuteur. 

Ce mécanisme prend en considération les paramètres : 

  • Volume : fort ou faible,
  • Rythme : saccadé, rapide, lent, silences, etc.
  • Ton : agressif, triste, jovial, etc.
  1. La synchronisation verbale

Ce processus de synchronisation comprend tous les comportements liés au langage, aux mots, à la parole.

Il inclut les paramètres : 

  • Niveau de langage : familier, grossier, soutenu, courant, littéraire, etc.
  • Syntaxe : phrases courtes/longues, complexes/simples, négatives/interrogatives, etc.
  • Contenu : mots parasites, onomatopées, expressions, etc.
  1. La synchronisation sur le modèle du monde

Plus globalement, le mécanisme de rentrer dans le monde de son interlocuteur permet d’établir une relation positive grâce aux paramètres : 

  • Apparence : vêtements, maquillage, coiffure, accessoires, etc.
  • Distance : respecter l’espace personnel de chacun (plus ou moins éloigné de la bulle individuelle de l’interlocuteur),
  • Centres d’intérêt communs : de la vie privée (sport, loisirs, animaux) ou de la vie professionnelle (connaissances communes, réseaux). 

II – Le méta-modèle

Le méta-modèle ou modélisation s’appuie sur le bénéfice de comprendre ce qui se cache derrière les mots. Des interactions sociales émergent des mécanismes de dérivation qui, selon les situations, peuvent être aidants ou bloquants

  • La sélection 

La fonction de sélection nous permet de filtrer certaines informations via le prisme de nos cinq sens. Pour se protéger, notre cerveau trie les nombreux messages que nous recevons, au risque de mettre de côté certains messages importants.

  • La distorsion

Le principe de distorsion consiste à transformer la réalité selon notre perception. Elle est très aidante et positive dans le processus créatif notamment. En revanche, elle peut également être à l’origine d’interprétations erronées.

  • La généralisation

Ce mécanisme consiste à tirer des conclusions hâtives basées sur nos croyances. Il est aidant au sens où il nous permet d’utiliser nos expériences passées à bon escient dans le cadre de notre apprentissage constant. Mais il peut être bloquant dans la mesure où il peut être à l’origine de préjugés.

III – La détermination de l’objectif

Cette technique est un outil de motivation personnelle et professionnelle. Il s’agit d’établir une stratégie pour bien formuler son objectif.

Le déroulement stratégique consiste à se poser les questions essentielles pour atteindre son objectif et à y répondre : 

  • Quel est le contexte ? Quelle est ma situation actuelle ?
  • Quel est mon objectif ? 
  • Pourquoi est-ce que je veux atteindre cet objectif ?
  • Quels sont les freins à la réalisation de mon objectif ?
  • Quels sont les moyens dont j’ai besoin ? Est-ce que je peux y arriver seul ? 
  • Comment je saurai que j’ai atteint mon objectif ?

IV – Les positions de perception

Inspirée de la Gestalt-thérapie, la technique des positions de perception part du principe que tout comportement a une fonction constructive et positive. Cette méthode part du postulat que tout est une question de perception et que, en théorie, nous pouvons décider de percevoir telle ou telle situation de façon positive ou négative.

La technique repose sur trois positions : la mienne, celle de mon interlocuteur et celle d’une tierce personne, l’observateur. En cas de difficulté émotionnelle, le changement de position permet de changer de perception en se mettant à la place de l’autre (interlocuteur direct ou observateur) pour prendre du recul.

V – Le feed-back

La technique du feed-back permet de croire en ses capacités et de reprendre confiance en soi. Elle s’appuie sur trois composantes : 

  1. La valeur relative : la confiance en soi qui dépend des capacités de la personne.
  2. La valeur absolue : elle représente la valeur intrinsèque de chaque être humain.
  3. La valeur potentielle : l’estime de soi, qui représente la capacité à progresser dans l’apprentissage de la vie.

Le feed-back ou retour d’information doit prendre en compte trois éléments : la relation basée sur le principe gagnant/gagnant, la structure (l’ordre dans lequel l’information est transmise) et les informations en elles-mêmes à analyser.
Le but du feed-back est de considérer les situations pour en tirer des conclusions positives afin d’améliorer ses capacités.

Comment se former à la PNL ?

Tout le monde peut se former à la PNL. La programmation neurolinguistique repose sur des techniques faciles à mettre en place au quotidien. En étudiant quelques principes PNL, vous vous rendrez compte qu’il y a des exercices que vous réalisez déjà inconsciemment.

Il existe de nombreux ouvrages disponibles en librairie et des blogs sur Internet. Cette première approche de la PNL vous permettra d’en connaître les fondements et les techniques de base.

Si les livres publiés proposent des contenus de qualité, attention toutefois à la qualité des contenus que vous pourrez lire sur le Web. N’hésitez pas à consulter plusieurs sites et à recouper les informations. 

L’idéal est d’être accompagné d’un coach en PNL dans le cadre d’un travail de développement personnel ou en complément d’une thérapie menée par un professionnel de santé (psychologue, psychanalyste, etc.).

Les dirigeants d’entreprise verront les bénéfices de la PNL au sein de leur organisation. Encadrées par un technicien PNL professionnel, les séances de formation à la programmation neurolinguistique à destination des managers et/ou des collaborateurs permettront de renforcer la cohésion d’équipe et d’optimiser la gestion des conflits.
Si vous souhaitez devenir praticien PNL pour proposer du coaching individuel ou de l’accompagnement en entreprise, une formation conduite par un maître praticien PNL est nécessaire afin de mener à bien les séances. Les cours de PNL à des fins professionnelles sont dispensés par des écoles privées dédiées.

Quels exercices de PNL essayer chez soi ?

L’exercice de l’ancrage émotionnel

L’ancrage nous permet de faire des associations entre les choses et les sons, et de générer du langage. En PNL, l’ancre est la réponse comportementale, mentale ou émotionnelle à un stimulus (un message) interne ou externe. L’ancrage est une technique particulièrement utilisée dans la gestion des émotions.

Pour débloquer des situations de stress et d’anxiété par exemple, vous pouvez faire appel à une ancre que vous aurez créée. Dans votre vie quotidienne, associez mentalement chaque moment positif à une image, un son ou un geste. En cas de difficulté émotionnelle, vous pourrez faire appel à cette ancre pour vous aider.

L’exercice du recadrage simple

La technique du recadrage en PNL permet de débloquer une situation inconfortable. Il existe deux façons d’aborder le processus : 

  1. Recadrer un comportement existant en “changeant d’angle” de perception,
  2. Recadrer un comportement en le transposant dans un contexte plus approprié.

Le recadrage peut concerner le contenu, le sens ou le contexte.

Par exemple : vous travaillez dans un magasin de prêt-à-porter et une cliente vient se plaindre d’un vêtement qu’elle a acheté. Vous êtes désarçonné par sa virulence et perdez contenance. Prenez quelques secondes pour vous recentrer. Vous pouvez ensuite recadrer la situation sur deux points : 

  • Essayer de tirer du positif de cette situation et prendre du recul :
    • S’il y a un problème sur le vêtement, c’est légitime que la cliente soit en colère.
    • Quelles sont les solutions ? 
    • Cela me permettra d’améliorer la qualité de mes produits.

Demander également à la cliente de reformuler sa demande, ce qui lui permettra de recadrer la situation de son point de vue.

L’exercice de visualisation positive

Vous appréhendez un événement pendant lequel vous devez faire une allocution devant 200 personnes. Vous êtes en état de stress et vous anticipez négativement la situation à venir.

Prenez le temps de fermer les yeux dans un endroit calme. Mentalisez le déroulé de l’événement. Représentez-vous le contexte matériel, les personnes qui seront présentes, le moment où vous allez prendre la parole… Laissez-vous traverser par les points anxiogènes : le micro ne fonctionnera pas, les gens vont se moquer de moi, je vais balbutier en lisant mon discours. Laissez ces pensées négatives aller et venir sans leur laisser la possibilité de s’accrocher dans votre esprit. Puis identifiez tous les points positifs qu’il y a à participer à cet évènement : j’aurai surmonté ma peur de parler en public, j’aurai des opportunités professionnelles, etc.

Note : Cette technique n’est pas une pratique médicale et ne saurait remplacer une consultation auprès d’un professionnel de santé.

Sources :

Comprendre la PNL, Catherine Cudicio

Mieux communiquer grâce à la PNL, Antoni Girod

Découvrir la PNL, Antoni Girod

La PNL pour les nuls, Romilla Ready

Convaincre en moins de 2 minutes, Nicolas Boothman

https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/therapie-sante/pnl-methodes-bienfaits

FAQ

La PNL est-elle reconnue par des institutions officielles ?

La PNL n’est pas une pratique reconnue par les instances de l’État, aussi il n’existe pas de diplôme ou de certification officielle. Une formation en PNL est nécessaire pour pouvoir exercer convenablement en tant que coach PNL ou dans le cadre d’autres métiers liés aux méthodes de développement personnel ou de management. Ces enseignements sont dispensés dans des écoles de PNL privées.

Est-ce que tout le monde peut apprendre la PNL ?

Tout le monde peut apprendre à utiliser les outils de PNL au quotidien dans la vie personnelle ou la vie professionnelle. La PNL peut aider dans les situations de blocage émotionnel, d’anxiété sociale ou de perte de confiance en soi. Elle est aussi très utilisée par les sportifs pour optimiser leurs performances ou au sein des entreprises pour maximiser le bien-être au travail.

Peut-on utiliser la PNL avec d’autres approches thérapeutiques ?

Selon les situations, l’objectif et l’état de santé des personnes, les techniques de PNL peuvent être complétées par d’autres méthodes de développement personnel ou de coaching. Ainsi la pratique de la sophrologie, l’hypnose ou la méditation de pleine conscience sont des ressources complémentaires aux exercices de PNL.

La PNL peut-elle être utilisée pour perdre du poids ou arrêter de fumer ?

Les troubles de l’alimentation ou la consommation d’alcool ou de cigarettes sont souvent liés au stress. Les exercices de PNL comme la détermination de l’objectif ou l’ancrage permettent de se fixer des objectifs et de réduire les états d’anxiété.

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